Le soleil venait de se lever au loin lorsque Tsukumo entra sur la propriété du vieux monsieur. Il ne faisait pas encore chaud, mais cela n’allait plus tarder. Ces temps-ci, il faisait frais le matin et une chaleur torride s’installait plus l’après-midi approchait. La rosée du matin reposait dans l’herbe fraichement tondue de la veille. Le jeune garçon avait eu la commande de maintenir l’état de ses fleurs pendant la convalescence de cet homme. En se rendant à la remise à côté de la maison, Tsukumo eut vraiment l’impression que seule sa maison était entretenue et que son jardin était défraichi depuis des lustres, à part sa pelouse, bien évidemment.
Faisant glisser la lourde porte de métal vers la droite, il arriva devant un fouillis inclassable. Pendant son entrée sur la propriété, il avait eu le temps d’observer l’état des jardins. Ramasser les mauvaises herbes devait se faire en priorité. Dans la pénombre, il trouva une vieille poubelle, des gants et une petite pelle qu’il traîna dehors. Il s’installa à genou et commença son travail avec motivation. Il y en avait tellement qu’il était presque impossible de voir la terre sous les nombreux végétaux. Les arrachant de pleines mains, la poubelle fut remplie plusieurs fois. La journée prenait sa fin et Tsukumo revint le lendemain afin de continuer son sarclage. La chaleur frôlait l’intolérance ce qui n’aidait pas à la progression de sa tâche. En arrivant ce matin, il arrosa les fleurs puisqu’il avait omis ce détail la veille. Il reprit d’arrache-pied son boulot et termina cette partie de travail vers la fin de la journée. La journée suivante, il devra replacer la terre pour avoir une surface plane et finaliser en mettant du paillis. Il s’aida d’un clone sinon il n’aurait pas terminé ce même jour. S’aidant d’un râteau, il égalisa la terre autour des fleurs et alla chercher le paillis dans la remise. Il y en avait une bonne quantité il n’avait aucun risque qu’il en manque. Tsukumo les empila dans une brouette, troua les sacs et l’étala avec une pelle partout à la grandeur du jardin. Par la suite, il prit soin à ce que tout soit égal et en finalité, il l’arrosa. Pendant son occupation, il avait remarqué que certaines fleurs tombaient et ne pouvaient se tenir droite. Elles risquaient également casser leur tige si elle n'avaient pas de tuteurs. Il alla reporter dans la remise tout le matériel qu’il avait emprunté et le rinça. Dans la remise, il chercha des tuteurs qu’il trouva dans le fond à droite et il les posa à toutes celles qui en avaient le besoin.
Finalement, après trois longues journées, sa petite mission de jardinier se fit sans encombre puisque les connaissances en cette matière provenaient de Sawa, ce en quoi c’est un de ses passe-temps.